François Hadji-Lazaro, figure emblématique du punk rock français, est décédé à 66 ans à la suite de problèmes de santé. Le musicien bien connu laisse un grand vide autour de lui.
Un musicien emblématique
Le leader du groupe musical Pigalle est décédé à la suite de problèmes de santé. Cet autodidacte, parolier et compositeur était une figure incontournable du rock français. Très aimé par le grand public, le chanteur avait trouvé son tout premier public, dans les tunnels du métro parisien. Au départ, François Hadji-Lazaro était instituteur, mais finalement, il décide de tout abandonner pour se lancer dans ce qui le passionne réellement, la musique.
François Hadji-Lazaro et sa carrure, souvent qualifiée d’ogre, était un “touche à tout”, en termes d’instruments. Il maîtrise notamment la guitare, le violon, l’accordéon, la vielle ou encore la cornemuse. En 1982, il fonde le groupe Pigalle, un groupe de rock français composé, en plus de lui-même, de Daniel Hennion ainsi que Christian et Françis Gadré.
Les chansons de son groupe racontent sa vision nocturne de la capitale. Pigalle offre un univers plus sombre et plus noir. La très grande majorité des titres du groupe est très marquée par une nostalgie d’un Paris des années 1930 et 1950.
En 1990, l’album Regards Affligés, voit le jour. Ce concept alternatif du rock français met en musique, dans chacun de ses titres, l’évocation d’une tranche de vie du personnage principal. Véritable succès et réussite, à la suite une série de concerts s’enchaîne en France, aux États-Unis ainsi qu’au Japon. De nombreux autres titres et albums ont vu le jour.
Un personnage charismatique
François Hadji-Lazaro se rapproche d’autres fondateurs du punk tels que Wampas ou Berurier Noir. En 1985, il fonde la maison Boucherie Production. Son but, arracher le rock alternatif à la marginalité. Il s’agit de l’un des tout premiers labels indépendants pour les groupes qui ne veulent pas dépendre d’un major ou d’un supérieur.
Ce label joue un rôle très important sur la scène parisienne puisqu’il donne une chance à de nombreux artistes émergents. En 2001, il dépose le bilan, mais laisse derrière lui, une centaine d’albums et le début d’artistes de talent comme La Mano Negra.
Le musicien avait également attiré les réalisateurs qui lui avaient confié des seconds rôles ou de la figuration. Il avait aussi composé des musiques de film. Enfin, il avait fini par rejoindre la Major Universal où il donnait des spectacles au jeune public. François Hadji-Lazaro sera une figure très regrettée.
Photo de couverture : ©Universal Music