Qui dit début janvier, dit Épiphanie ! Mais au fait, que fête-t-on exactement le 6 janvier et pourquoi déguste-t-on une galette des rois à cette occasion ? Petit cours d’histoire pour comprendre les origines de cette tradition gourmande, suivie de notre sélection des meilleures galettes 2025 à Paris. Avis aux amateurs de frangipane et de fèves !
L’Épiphanie, une fête religieuse détournée en tradition païenne
Célébrée chaque année le 6 janvier, l’Épiphanie est une fête chrétienne qui commémore la visite des rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar à l’enfant Jésus. Instaurée par l’Église au IVe siècle, elle visait à honorer les valeurs spirituelles de ces personnages qui auraient apporté des présents à Jésus.
Mais la tradition de « tirer les rois » et de manger une galette à cette occasion n’a en réalité rien de religieux. Ses racines sont même carrément païennes !
Cette coutume viendrait de la fête des Saturnales dans la Rome antique, durant laquelle les rôles étaient inversés entre maîtres et esclaves le temps d’un banquet. Un gâteau fourré d’une fève était partagé et l’enfant caché sous la table désignait au hasard le « prince des Saturnales ».
Petit à petit, cette tradition s’est mélangée avec la célébration chrétienne de l’Épiphanie. Au XIIIe siècle déjà, des chanoines de Besançon évoquent un gâteau dégusté à cette période. Mais il faudra attendre le XVIIe siècle pour voir apparaître les premières recettes de « galette des rois » où la fameuse fève symbolise toujours la fécondité et la prospérité pour l’année à venir.
La « Galette de l’Égalité » de l’Élysée, une tradition républicaine
Même au plus haut sommet de l’État, l’Épiphanie est célébrée dans le respect des valeurs de la République.
Baptisée « Galette de l’Égalité », la création servie ne contient ainsi pas de fève, seulement une généreuse garniture aux amandes.
Une manière de se réapproprier la tradition de la galette des rois en la détachant de son origine religieuse, pour en faire un moment de convivialité et de partage cher à la culture française. Car au-delà des clivages, la gourmandise reste le plus délicieux des traits qui nous rassemble. Nul besoin de fève ou de couronne pour apprécier le savoir-faire des artisans pâtissiers, qu’ils perpétuent avec excellence les recettes classiques ou osent de nouvelles alliances de saveurs.
La guerre des galettes : frangipane ou brioche, Sud contre Nord
Si depuis les années 30 la galette à la frangipane s’est imposée, à l’Elysée comme ailleurs, comme la recette phare de l’Épiphanie, il n’en a pas toujours été ainsi. En fonction des régions, on trouve en effet des variantes :
- Au sud de la Loire, on préfère une brioche en forme de couronne garnie de fruits confits et de sucre perlé. Probable vestige du « gâteau des Saturnales » de la Rome antique !
- En Provence, le traditionnel « gâteau des rois » mêle frangipane et fruits confits dans une pâte briochée.
- Dans l’Est et en Alsace, le Dreikönigskuchen est un pain brioché en forme de couronne, parfois agrémenté de pépites de chocolat.
Aujourd’hui, tous les styles s’affrontent et les pâtissiers rivalisent de créativité pour proposer leur propre version de la galette, de la plus traditionnelle à la plus originale : à la pomme, au chocolat, à la pistache, au caramel… De quoi se régaler tout au long du mois de janvier !
Mais, vous le savez, le mieux c’est de passer l’épiphanie avec une bonne galette. Alors pour vous permettre de passer le meilleur moment gustatif possible, n’hésitez pas à consulter notre classement des 8 meilleures galettes des rois de Paris en 2025 !