Ça se passe dans le XIᵉ arrondissement et c’est l’exposition à ne pas manquer ! Des sculptures atteignant les quatre mètres de haut réalisés par Michel Bassompierre. Son exposition “Fragiles colosses” dévoile 11 sculptures encore jamais vues.
Une série animale
Ces onze sculptures sont toutes des animaux. Il y aura des gorilles, des ours bruns, des ours polaires, des colosses de la nature en soi. Le titre de l’exposition est plutôt explicite, en effet, ces espèces sont en danger. Malgré les griffes et la force de l’ours polaire, celui-ci est en danger par la fonte des glaciers.
Tout comme le gorille l’est face à la déforestation. Celui-ci a beau pouvoir tuer un groupe d’hommes à main nue, face à un fusil, il est aussi faible que l’homme quand il est désarmé. Comme un signal d’alerte artistique, Michel Bassompierre essaie de prévenir des effets de notre mode de vie actuel sur la faune particulièrement, mais également la flore.
Ce n’est pas pour rien que ces sculptures seront visibles en plein air gratuitement au boulevard Haussmann dans le XIᵉ arrondissement de la capitale française. Le message doit être visible de tous, que personne ne puisse l’ignorer. Sans pour autant agresser le passant ou celui qui viendrait volontairement admirer ces œuvres d’art.
Une relation particulière
Michel Bassompierre nourrit depuis sa plus tendre enfance une affection et une fascination particulière pour les animaux qu’il sculpte aujourd’hui. Pour les colosses de la nature en général, car ils ne sont pas tous représentés ici.
C’est pourquoi il est naturel de le retrouver avec une exposition taille XXL de façon à ce que personne ne puisse ignorer le message. Si les pancartes et les manifestations écologiques ne fonctionnent pas, peut-être seront-ils plus réceptifs à l’art ? L’objectif de Bassompierre est de sensibiliser les personnes à la cause écologique en leur montrant la beauté de la nature.
Une approche différente qui pourrait bien fonctionner sur certaines personnes. Parfois, on protège les choses qui nous sont utiles, parfois, on préfère celles qui sont belles. En proposant une exposition gratuite qui plus est, Bassompierre ne force pas le message sur la population. Qui veut bien écouter et regarder comprendra l’œuvre et sa beauté.
Comme on dit, l’art n’a pas pour but d’être utile, mais d’être beau. Pour autant, utiliser une exposition avec des sculptures géantes pour montrer également la contradiction avec leur fragilité est astucieux de la part du sculpteur de renom Michel Bassompierre.
Crédit photo de couverture : Le Jardin des Plantes