C’est officiel, les Parisiens pourront bientôt se baigner gratuitement dans la Seine. Trois zones de baignade seront ouvertes au public à partir de l’été 2025, peu après les Jeux Olympiques. Des projets très attendus pour renouer avec une tradition perdue depuis près d’un siècle. Mais, si vous êtes comme nous, cette nouvelle ne vous donne pas forcément très envie… Alors on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

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Bercy, le Marais et la Tour Eiffel : les 3 spots de baignade dévoilés

La mairie de Paris a dévoilé l’emplacement des trois futurs sites de baignade dans la Seine :

  • À Bercy, dans le 12ème arrondissement, entre les ponts de Bercy et de Tolbiac. Ce site s’étendra sur 110 mètres de berges.
  • Sur le bras Marie, entre l’île Saint-Louis et l’île Saint-Paul dans le 4ème arrondissement. Ce spot fera 75 mètres de long.
  • Sur le bras de Grenelle, non loin de la Tour Eiffel, dans le 15ème arrondissement. La zone de baignade y fera 80 mètres.

Ces projets, dont le coût total est estimé à 10 millions d’euros, seront soumis au vote des élus fin mai. Les travaux d’aménagement débuteront au printemps 2025 pour une ouverture au public fin juin.

Des aménagements pour la sécurité et le confort des baigneurs

Pour garantir la sécurité et faciliter la surveillance, des pontons flottants seront installés sur chacun des sites. Ils permettront de bien délimiter les zones de baignade et d’empêcher de nager en dehors.

Le site de Bercy, situé sur le chenal de navigation principal, nécessitera des aménagements de sécurisation pérennes plus importants pour maintenir la circulation fluviale.

Ce qui explique son coût plus élevé de 6 millions d’euros, contre 2 millions chacun pour les sites du bras Marie et de Grenelle.

Une baignade gratuite mais pas toute l’année

Bonne nouvelle, la baignade sera gratuite et largement ouverte au public ! De quoi ravir les Parisiens et les visiteurs les plus téméraires. En revanche, elle ne sera autorisée que pendant la saison estivale. Pas question donc de piquer une tête en plein mois de janvier.

Cette réouverture de la baignade dans la Seine s’inscrit dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024. La maire Anne Hidalgo a d’ailleurs promis de se baigner elle-même dans le fleuve fin juin 2024, un mois avant les épreuves olympiques de triathlon et de natation. Le fera-t-elle ou enverra-t-elle ses adjoints ?

La qualité de l’eau, un enjeu crucial

Alors, tout ça c’est très bien, mais bon, quand on voit la Seine, ça ne donne pas forcément envie d’aller piquer une tête…

Le défi principal pour ces zones de baignade reste donc la qualité de l’eau de la Seine pour enfin nous convaincre que la baignade est sans risques pour notre santé.

Et quand on sait que plusieurs répétitions des épreuves olympiques ont dû être annulées l’été dernier en raison d’une contamination bactériologique trop élevée, notamment après de fortes pluies, cela n’est pas forcément rassurant.

Pour y remédier, d’importants travaux ont été menés, comme la construction d’un bassin de rétention des eaux pluviales et usées à Austerlitz. Au total, 1,4 milliard d’euros ont été investis par l’État et les collectivités.

Malgré ces efforts, une incertitude demeure sur la bonne tenue des compétitions dans la Seine pour les JO. Les Parisiens croisent les doigts pour pouvoir profiter dès 2025 de ce nouvel espace de loisirs au cœur de la capitale. Rendez-vous l’été prochain pour les premiers plongeons (peut-être…) !

 

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