La qualité de l’eau de la Seine est jugée préoccupante par l’association Surfrider à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris. Des analyses révèlent la présence de bactéries E. coli et d’entérocoques dans le fleuve où doivent se dérouler les épreuves de triathlon et de nage en eau libre en 2024. L’ONG demande aux organisateurs d’envisager un « plan B » si les normes sanitaires ne sont pas respectées à temps. Une situation embarrassante alors qu’Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont tous deux promis de se baigner dans la Seine cet été.
Seine : des prélèvements révèlent une eau de mauvaise qualité
Surfrider tire la sonnette d’alarme sur l’état de la Seine à 3 mois des JO de Paris. L’association a réalisé 14 prélèvements en collaboration avec un laboratoire agréé.
« Malheureusement, aucun de ces prélèvements n’a révélé une qualité satisfaisante de l’eau », déplore l’ONG dans une lettre ouverte aux organisateurs. Les analyses mettent en évidence la présence de bactéries E. coli et d’entérocoques, susceptibles de provoquer des infections.
L’association demande un « plan B » pour les épreuves nautiques
Malgré les efforts engagés, « les normes de la législation française et des fédérations concernées sont loin d’être respectées« , s’inquiète Surfrider. L’association pointe notamment des incertitudes sur la mise en service à temps d’un bassin d’orage près du pont d’Austerlitz.
« La santé est précieuse en toutes circonstances, mais surtout quand on est des athlètes qui poursuivent un rêve aussi grand que celui de devenir champion olympique« , précise-t-elle.
Surfrider appelle donc à envisager « un plan B » si l’objectif de baignade dans la Seine ne peut être atteint pour les JO.
Des promesses politiques compromises ?
Cette alerte embarrasse le comité d’organisation et les pouvoirs publics. Emmanuel Macron et Anne Hidalgo se sont en effet tous deux engagés publiquement à se baigner dans la Seine avant les Jeux pour démontrer le succès de sa dépollution.
Une promesse qu’avait déjà formulée en son temps Jacques Chirac, sans jamais pouvoir la tenir. Plusieurs épreuves olympiques sont prévues dans la Seine en 2024, dont le triathlon et la nage en eau libre. Leur maintien dépendra de la capacité à rendre le fleuve suffisamment propre à temps, un défi de taille vu la situation actuelle.