rédigé par
AuroreEn tant que parisiens, on le sait, la Seine réserve parfois quelques surprises. Eh oui, entre des rats égarés, des poissons, quelques Vélib’ et Anne Hidalgo qui se baigne, ce fleuve a vraiment de la ressource. Mais, on a retrouvé des choses bien plus inattendues encore ! Voici notre top 10 des spécimens les plus insolites qui ont fait un petit tour dans la Seine.
1. Éléonore, le crocodile du Nil des égouts parisiens
Les légendes urbaines parlent de crocodiles dans les égouts de Paris. Et si elles étaient fondées ?
En mars 1984, un jeune crocodile du Nil femelle de 80 cm a bel et bien été aperçu et capturé dans les souterrains parisiens par les pompiers, au niveau de la rue du Pont-Neuf.
Baptisé Éléonore, il a passé 36 ans de sa vie à l’aquarium de Vannes avant d’être transféré à la Ferme aux crocodiles de Pierrelatte en 2020. Il y est malheureusement décédé en mars 2021, à l’âge vénérable de près de 40 ans.
2. Une orque, l’icône des combats écologiques
En 2022, c’est une orque en mauvaise santé qui avait été observée dans la Seine. Ce grand mammifère marin avait fini par succomber à ses blessures, malgré l’intervention des équipes de sauvetage.
Son décès, probablement dû à la pollution et au manque de nourriture, est devenu un symbole fort des défis environnementaux auxquels nous devons faire face.
3. Une tortue alligator près du pont de Bir-Hakeim
En juin 2009, les pompiers ont récupéré un curieux spécimen près du pont de Bir-Hakeim : une tortue alligator.
Originaire des États-Unis, cette tortue d’eau douce peut atteindre 70 cm et peser plus de 100 kg. Avec sa puissante mâchoire et sa carapace à écailles épineuses, elle n’a rien d’un animal de compagnie et sa détention est même interdite dans certains pays européens comme l’Allemagne. Celle de la Seine a été confiée à la Ferme tropicale de Paris après sa capture.
4. Un python de 3 mètres repêché par la brigade fluviale
En 2012, les hommes de la brigade fluviale de Paris ont eu une sacrée frayeur. Ils ont repêché un immense python de 3 mètres de long pour près de 40 kg.
Fort heureusement, le serpent était déjà mort et en état de décomposition. Il avait probablement été abandonné par un propriétaire peu scrupuleux, dépassé par la taille de son animal de compagnie devenu adulte.
Une mésaventure qui rappelle que l’adoption d’un NAC (Nouvel Animal de Compagnie) exotique est une décision qui se réfléchit sur le long terme.
5. Un béluga, le chouchou des réseaux sociaux
L’été 2022 a été marqué par l’apparition d’un béluga dans la Seine, qui est rapidement devenu la star des réseaux sociaux.
Ce cétacé, habitué aux eaux froides, s’est retrouvé piégé dans le fleuve pendant plusieurs jours, suscitant l’émoi des Français. Malgré les efforts pour le sauver, le béluga n’a malheureusement pas survécu. Une triste fin pour cette histoire qui avait ému tout le pays.
6. Des mini-requins (rien à voir avec celui de Netflix)
Si la présence de requins dans la Seine reste une fiction, il arrive que des roussettes, des petits requins, s’aventurent dans l’estuaire, au niveau du Havre.
Rien d’affolant cependant, on est loin du grand squale mangeur d’hommes aperçu dans la série Netflix “Sous la Seine” !
7. Un phoque barbu très loin de l’océan Arctique
Au printemps 2006, un visiteur inattendu a remonté la Seine jusque dans le Val-d’Oise. Un phoque barbu, une espèce qui vit normalement dans l’océan Arctique, a été aperçu à proximité de Paris.
L’animal serait resté plusieurs semaines dans le fleuve avant de disparaître. En 2022, c’est un phoque commun qui a été repéré dans le département de l’Eure. Beaucoup plus logique, puisque ce mammifère marin fréquente régulièrement les côtes françaises.
8. Un cousin herbivore des piranhas pêché dans le fleuve
En 2013, un pêcheur a eu une drôle de prise dans la Seine : un pacu, un poisson d’Amérique du Sud de la famille des piranhas.
Mais pas de panique sur la berge, contrairement à ses cousins carnivores, le pacu est un poisson omnivore et même principalement végétarien. Doté de dents carrées, il est presque inoffensif pour l’homme.
Il s’agissait probablement, une fois de plus, d’un animal relâché par un particulier dans le milieu naturel. Une bien mauvaise idée.
9. Des hippocampes dans l’eau douce
Animal marin par excellence, l’hippocampe n’a en théorie rien à faire dans la Seine. C’est pourtant bien des hippocampes mouchetés qui ont été observés dans le fleuve entre 2006 et 2010, le plus souvent à la limite avec la mer.
Mais un spécimen aventureux a même été repéré du côté de Tancarville, bien plus en amont. Des apparitions exceptionnelles pour ce petit poisson atypique.
10. Des tortues de Floride en goguette
Abandonnées ou relâchées par des particuliers, des tortues de Floride, ces animaux exotiques prisés en aquariophilie, se retrouvent régulièrement dans la Seine.
Un phénomène qui n’est ni récent, ni spécifique à ce cours d’eau. Chaque année, une dizaine de spécimens sont ainsi signalés par des riverains qui les découvrent au bord des routes ou dans le fleuve. Après un petit séjour en eau douce, ces tortues sont en général récupérées pour être confiées à des structures spécialisées.
